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Lutte contre l’extrémisme : Malika Benradi met en exergue les approches développées par le CNDH pour prévenir et lutter contre l’extrémisme violent

« L’inclusion des femmes dans les mécanismes de suivi et d’évaluation ne peuvent que renforcer l’efficacité de l’ensemble des efforts de lutte contre l’extrémisme violent », a affirmé Mme Malika Benradi, membre du CNDH, dans son intervention sur « le rôle des femmes dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent : quelles approches ? », le jeudi 25 novembre 2021 à Rabat

Intervenant dans le cadre de la conférence mondiale sur « la participation démocratique inclusive pour prévenir et contrer l’extrémisme violent », Mme Benradi a souligné que le constat de ce fléau montre que « les femmes sont aussi recrutées par les mouvements extrémistes pour diffuser leur idéologie sous couvert du respect de l’identité culturelle et du rejet systématique de l’universalité des droits humains fondés sur le principe de l’égalité hommes – femmes en droits et en obligations ».

Dans le même contexte, la représentante du CNDH a précisé que « Les facteurs qui poussent à l’extrémisme violent sont souvent interdépendants dont les facteurs structurels d’incitation figurent la marginalisation, la discrimination et l’exclusion socio-économique et politique, la mauvaise gouvernance et les violations des droits humains... »

Conscient que l’inclusion des femmes dans les mécanismes de suivi et d’évaluation ne peuvent que renforcer l’efficacité de l’ensemble des efforts de lutte contre l’extrémisme violent, et afin de de faire face à ce phénomène complexe, le CNDH a développé trois approches : une approche fondée sur le respect intégral des droits humains ; une approche fondée sur le perspectif genre et une approche globale et intégrée, multi-dimensionnelle, qui implique tous les acteurs de la société.

Ainsi, l’approche « droits humains » consiste dans les faits, à préciser que « l’intégration des femmes dans tous les aspects des programmes de lutte contre l’extrémisme violent ne peut se réaliser si le respect de leurs droits fondamentaux n’est pas garanti ».

En même temps, e et comme l’a souligné Mme Benradi, en privilégiant l’approche genre, l’approche droits humains, tient à « établir une distinction entre les femmes actrices de la lutte contre l’extrémisme violent et la nature « sexuée » de l’extrémisme violent. Les femmes vivent des expériences sexuées fondées sur des présupposés relatifs aux rôles masculins et féminins dans certaines réalités économiques, politiques, sociales et culturelles ». Ces présupposés fondés sur le sexe façonnent les opportunités, les droits, le recrutement et les rôles des hommes comme des femmes au sein des organisations qui prônent l’extrémisme violent.

D’un autre côté, l’approche globale et intégrée est importante parce qu’elle intègre de manière systématique « le respect des droits humains des femmes et la prise en considération de la construction sociale des rapports sociaux de sexe. Elle tient compte des spécificités du contexte, des causes profondes de l’extrémisme violent, du rôle des hommes et des femmes dans la société et dans la famille, des questions sécuritaires, en particulier dans les communautés où la radicalisation touche plus les jeunes et mobilise les femmes. »

A noter que cette intervention a été présenté dans le cadre du deuxième panel de la conférence mondiale sur « la participation démocratique inclusive pour prévenir et contrer l’extrémisme violent », organisée à Rabat le 24 et 25 novembre 2021 par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidants à l’Etranger en partenariat avec la Communauté des Démocraties (CoD), le CNDH et la Rabita Mohammadia des Oulémas.
Organisée sous format hybride, cette conférence mondiale avait pour objectif principal de créer une plateforme pour échanger sur les défis et les bonnes pratiques en matière de prévention et de lutte contre l'extrémisme violent à travers une participation démocratique inclusive.

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