Vous êtes ici : AccueilParticipation politique des femmes : Driss El Yazami ‘ plus qu’une injustice, le déficit de la représentativité politique des femmes est un scandale par rapport à notre Constitution’

Bulletin d'information

Actualités

28-03-2024

Résultat final: Avis de recrutement de deux cadres de gestion de d'encadrement (...)

Lire la suite

28-02-2024

Appel à candidature pour le poste de chargé principal de la promotion des droits (...)

Lire la suite

28-02-2024

Le programme prévisionnel des marchés que le CNDH envisage de lancer pour l (...)

Lire la suite
Lire toutes les actualités
  • Réduire
  • Agrandir

Participation politique des femmes : Driss El Yazami ‘ plus qu’une injustice, le déficit de la représentativité politique des femmes est un scandale par rapport à notre Constitution’

La représentation politique des femmes et son rôle dans la consolidation démocratique a fait débat ce jeudi 14 septembre 2017 à Rabat. C’était dans le cadre de la conférence internationale sur le thème ‘Afrique-Europe : Regards croisés, la représentativité politique des femmes’ organisée à l’initiative de l’association Jossour et la Fondation Friedrich Ebert Stiftung.

Cette rencontre avait pour objectif de croiser les expériences africaines et européennes en matière de représentativité des femmes. Elle est venue éclairer, par un benchmarking, l’étude initiée par Jossour, en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, sur l’évaluation des mécanismes de promotion de la représentation politique des femmes au Maroc. Ainsi, Une cinquantaine de participant-e-s représentant le Cameroun, le Niger, la Tunisie, l’Espagne, l’Allemagne, la Belgique, en plus du Maroc ont pris part à cette conférence qui s’étalera sur deux jours et qui aspire à proposer des pistes à même de promouvoir cette représentation.

Le constat est sans appel. La représentation politique des femmes au Maroc ne répond pas aux aspirations des défenseurs des droits des femmes et ne reflète pas l’effectivité des droits que leur confère la Constitution. La preuve par les chiffres : leur représentativité n’excède pas 11,7% à la première Chambre et 20,5% à la Chambre des Conseillers. Les obstacles politiques, juridiques, économiques et sociaux expliquant cette situation sont légions : les facteurs socioculturels qui perpétuent des stéréotypes et des perceptions archaïques, les responsabilités familiales des femmes, le système électoral, les partis politiques et le manque de ressources de financement.

Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, Driss El Yazami, le président du CNDH a souligné que ‘le déficit de la participation politique des femmes n’est pas seulement une injustice, mais un scandale par rapport à notre constitution qui a institué l’égalité, la parité et la non discrimination. C’est une entorse fondamentale à la démocratie’.  

Comment dépasser cette situation ? Pour Ouafae Hajji, membre fondatrice et présidente du Comité scientifique de Joussour, et présidente de l’internationale socialiste, la parité apparait comme le mécanisme le plus approprié pour garantir une meilleure représentativité des femmes. En effet, l’étude réalisée à cet effet  recommande l’institutionnalisation de la parité en tant que droit institutionnel. Elle appelle aussi à la consolidation du cadre normatif par une loi cadre sur l’égalité femmes-hommes dans toutes ses dimensions et la révision du cadre normatif relatif à la participation politique des femmes.