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Journée mondiale contre la peine de mort : Le CNDH réitère sa position de principe visant l’abolition de la peine de mort

Le 10 octobre 2019, la Coalition mondiale contre la peine de mort et les organisations abolitionnistes du monde entier ont célébré la 17eme journée mondiale contre la peine de mort. Coïncidant avec le 30ème anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, cette année la situation des enfants des condamnés à mort « victimes invisibles » de la peine capitale a été mise en exergue.

A cette occasion, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a organisé  le jeudi 10 octobre une série de visites et de rencontre avec les détenus condamnés à mort et ce à l’échelle nationale.

Ainsi, Mme Amina Bouayach, présidente du CNDH, a eu une rencontre ouverte avec l’ensemble des détenus condamnés à mort à la prison centrale de Kenitra. Différents aspects liés à leurs conditions de vie et à leurs aspirations ont été abordés et ces échanges riches et directs ont permis l’expression quasi systématique de l’ensemble des détenus concernés. 

Mme Amina Bouayach  a rappelé lors de cet échange la position de principe du CNDH  visant  l’abolition  de la peine de mort. En effet, à plusieurs reprises, le Conseil a appelé le gouvernement à voter en faveur de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies appelant à un moratoire sur la suspension de l’exécution de la peine de mort, dans la perspective de son abolition et à adhérer au deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort.

Elle a rappelé les actions quotidiennes menées par le Conseil auprès des condamnés à mort, qui vise en partenariat avec la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, et le ministère de la Justice, à améliorer leurs conditions de vie et à prendre en compte certaines situations particulièrement vulnérables.
S’appuyant sur plusieurs témoignages de participants, la présidente du CNDH a insisté  sur l’importance de maintenir l’espoir en bénéficiant des possibilités de se former et de se qualifier, dans la perspective d’une évolution positive de leurs situations, malgré la difficulté compréhensible de se projeter dans un tel contexte.

Elle a réaffirmé son engagement à  poursuivre le plaidoyer auprès des autorités (parlement, gouvernement), notamment en réaffirmant la position abolitionniste du CNDH  dans le cadre du débat autour de la réforme du Code pénal en cours de discussion au Parlement, et la nécessité d’engager un débat national permettant d’aboutir à un consensus allant dans le sens de l’abolition de cette peine inique afin de conforter les choix constants de notre pays en faveur de la consolidation d’un Etat de droit et de respect des droits humains, en conformité avec la Constitution et les conventions internationales auxquelles le Maroc est partie.

Elle a tenu à remercier la DGAPR d’avoir facilité la tenue de cette rencontre et a rappelé à cet effet l’enjeu de conforter une collaboration déjà ancienne entre les deux institutions.
Cette rencontre a vu la participation de madame Houria Tazi Sadek présidente de la CRDH de Rabat- Salé-Kenitra.

D’autres visites ont été organisées en direction des détenus condamnés à mort, dans le cadre de la journée internationale contre la peine de mort du 10 octobre :
-La visite effectuée par Mme  Soulma TAOUD, présidente de la CRDH de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, à la prison de Tanger 2  qui a concerné la seule détenue condamnée a mort femme actuellement dans les couloirs de la mort.
- La rencontre à Oujda de M. Mohamed  Amarti, président de la CRDH de la région de l’Oriental avec une ancienne condamnée à mort, qui avait bénéficié d’une mesure de commutation de peine exceptionnelle et d’une libération récente compte tenu d’une situation particulièrement vulnérable, et qui a fait l’objet de la part du CNDH d’un plaidoyer et d’un accompagnement à la réinsertion.

La célébration de cette journée mondiale a constitué pour le CNDH un moment fort d’écoute et d’échange avec les détenus condamnés à mort, d’évaluation de leurs situations, avec l’objectif d’enrichir les éléments de son plaidoyer et de conforter ses actions futures en vue d’accompagner les autorités pour l’abolition de la peine de mort.

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